PROFONDEURS ONIRIQUES

Essai Littéraire philosophique

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Avant-propos

« Il fit passer son fils par le feu ; il observait les nuages et les serpents pour en tirer des pronostics, et il établit des gens qui évoquaient les esprits et qui prédisaient l’avenir. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, afin de l’irriter. »

2 Rois 21:6 – Bible de Jérusalem

Le monde imaginaire est un assemblage de la pensée humaine dévoilant un monde aux propriétés ahurissantes et désordonnées, c’est un univers parallèle au notre où nos rêves assemblent de fabuleuses contrées aux architectures féeriques et où la créativité des artistes se dévoile.

C’est un continent chimérique, où chaque être peut se perdre pendant quelques minutes voire de longues heures à explorer chaque recoins de cette galerie irréelle.

Enfant comme adulte nous nous égarons en son sein afin de rêver de notre futur et de celui de notre monde dans le but de s’évaporer quelques instants et réfléchir en empruntant cette porte d’accès menant à la philosophie. Douce et enrichissante, cette porte nous mène vers la réflexion du monde, l’idée que chaque chose autour de nous possède le mérite de s’y attarder un moment.

Je m’y suis laissé plonger, découvrant ainsi tous les aspects de celui-ci, me faisant ainsi apprécier la littérature dans le projet de me laisser bercer par les charmantes lignes noires dessinées sur des pages blanches qui me feront halluciner pendant de longues heures grâce à mon imagination.

Au cours de mes dix-sept ans, l’idée me vient de créer une page Facebook (Les Belles-Lettres de l’Esprit) afin d’y publier mes petits essais. Je voulais partager ma vision du monde et de l’imaginaire aux multiples personnes qui pourraient lire mes écrits afin de laisser ceux-ci s’envelopper le temps de quelques instants dans un monde au-delà de notre réalité. Certains pourront d’ailleurs trouver au cours de cet ouvrager un bon nombre de textes provenant de cette page, mais soyez rassuré ; tous ont été réécrit.

 

Profondeurs Oniriques Meilleure vente de la semaine du 2 au 6 mai 2022

Les derniers essais

𝐋'𝐞́𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞

Par-delà le cadre du réel se trouve un monde infini, insondable à l’œil nu, un autre plan, où nos rêves et nos pensées s’évaporent pour laisser s’édifier d’obsédantes architectures non-euclidiennes.
Ce monde est une galerie d’inépuisables créations artistiques possédant un caractère singulier et mystérieux, que cela soit par ses couleurs, ses formes ou bien encore par ses nombreuses significations.
La porte d’entrée menant à ce fantastique cabinet de curiosités n’est ouverte que lorsque nous fermons les yeux quelques instants ; à ce moment-là, plus rien autour de nous n’a d’importance, et nous pénétrons dans l’imaginaire, une plongée à travers d’insondables abîmes de crépuscule où notre corps n’est qu’une chose matérielle sans réelle valeur.
Apothéose de l’extraordinaire, cet univers révèle une part d’anormal chez l’être humain, car dès lors qu’un artiste entre dans ces contrées qui dépassent l’éther, il y trouve un remède face à la page blanche et le manque d’inspiration, ainsi, c’est dans cet onirisme absolu qu’il y découvrira ses futures œuvres parsemées ici et là parmi les cyclopéennes structures peuplant cette réalité chimérique.
Naissent alors de l’esprit torturé de cet artiste, de prodigieuses créations au caractère incompréhensible, voire, inquiétant pour des quidams n’ayant pas le recul nécessaire pour appréhender ces ésotériques conceptions.
Maîtres dans l’art de l’occulte, Howard Phillips Lovecraft et Zdzisław Beksiński s’engouffreront toute leur vie dans ce voyage initiatique situé dans leur imaginaire, ils développeront d’énigmatiques œuvres dépassant parfois la compréhension humaine, et que seul eux pourront comprendre. Par ailleurs, le premier exprimera cette épineuse pensée au sein de sa nouvelle du nom de « Dagon » :
« 𝖨𝗅 𝖾𝗌𝗍 𝗍𝗋𝖾̀𝗌 𝗆𝖺𝗅𝗁𝖾𝗎𝗋𝖾𝗎𝗑 𝗊𝗎𝖾 𝗅’𝗁𝗎𝗆𝖺𝗇𝗂𝗍𝖾́ 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗌𝗈𝗇 𝖾𝗇𝗌𝖾𝗆𝖻𝗅𝖾 𝗌𝗈𝗂𝗍 𝗍𝗋𝗈𝗉 𝗅𝗂𝗆𝗂𝗍𝖾́𝖾 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗌𝖺 𝗏𝗂𝗌𝗂𝗈𝗇 𝗆𝗈𝗋𝖺𝗅𝖾 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗉𝖾𝗌𝖾𝗋 𝖺𝗏𝖾𝖼 𝗉𝖺𝗍𝗂𝖾𝗇𝖼𝖾 𝖾𝗍 𝗂𝗇𝗍𝖾𝗅𝗅𝗂𝗀𝖾𝗇𝖼𝖾 𝖽𝖾𝗌 𝗉𝗁𝖾́𝗇𝗈𝗆𝖾̀𝗇𝖾𝗌 𝗂𝗌𝗈𝗅𝖾́𝗌, 𝖾́𝗉𝗋𝗈𝗎𝗏𝖾́𝗌 𝗌𝖾𝗎𝗅𝖾𝗆𝖾𝗇𝗍 𝗉𝖺𝗋 𝗊𝗎𝖾𝗅𝗊𝗎𝖾𝗌 𝗂𝗇𝖽𝗂𝗏𝗂𝖽𝗎𝗌 𝖺𝗎 𝗉𝗌𝗒𝖼𝗁𝗂𝗌𝗆𝖾 𝗉𝖺𝗋𝗍𝗂𝖼𝗎𝗅𝗂𝖾̀𝗋𝖾𝗆𝖾𝗇𝗍 𝗉𝖾́𝗇𝖾́𝗍𝗋𝖺𝗇𝗍, 𝖾𝗍 𝗊𝗎𝗂, 𝗉𝖺𝗋 𝗅𝖾𝗎𝗋 𝖾𝗑𝖼𝖾𝗉𝗍𝗂𝗈𝗇𝗇𝖾𝗅𝗅𝖾 𝗌𝖾𝗇𝗌𝗂𝖻𝗂𝗅𝗂𝗍𝖾́, 𝗌𝖾 𝗌𝗂𝗍𝗎𝖾𝗇𝗍 𝖻𝗂𝖾𝗇 𝖺𝗎-𝖽𝖾𝗅𝖺̀ 𝖽𝖾 𝗅’𝖾𝗑𝗉𝖾́𝗋𝗂𝖾𝗇𝖼𝖾 𝖼𝗈𝗆𝗆𝗎𝗇𝖾.
𝖣𝖾𝗌 𝗁𝗈𝗆𝗆𝖾𝗌 𝖽𝗈𝗎𝖾́𝗌 𝗂𝗇𝗍𝖾𝗅𝗅𝖾𝖼𝗍𝗎𝖾𝗅𝗅𝖾𝗆𝖾𝗇𝗍 𝗌𝖺𝗏𝖾𝗇𝗍 𝗊𝗎’𝗂𝗅 𝗇’𝗒 𝖺 𝖺𝗎𝖼𝗎𝗇𝖾 𝖽𝗂𝖿𝖿𝖾́𝗋𝖾𝗇𝖼𝖾 𝗇𝖾𝗍𝗍𝖾 𝖾𝗇𝗍𝗋𝖾 𝗅𝖾 𝗋𝖾́𝖾𝗅 𝖾𝗍 𝗅’𝗂𝗋𝗋𝖾́𝖾𝗅 […]. 𝖢’𝖾𝗌𝗍 𝖺𝗂𝗇𝗌𝗂 𝗊𝗎’𝖾𝗅𝗅𝖾𝗌 𝗌𝗈𝗇𝗍 𝗉𝖾𝗋𝖼̧𝗎𝖾𝗌 𝗉𝖺𝗋 𝗅𝖾𝗌 𝗂𝗇𝖽𝗂𝗏𝗂𝖽𝗎𝗌 𝗊𝗎𝖾 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝗌𝗈𝗆𝗆𝖾𝗌. »
Que cela soit des sculptures aux formes étranges, des récits mêlant ésotérisme et inexplicable, ou bien encore, des toiles aux couleurs exotiques et étonnantes, rien ne peut surpasser l’imagination des artistes torturés. Elle est un antre où la raison n’existe plus, et où le rejet du réel s’opère de façon prestigieuse ; l’étrange et le monstrueux deviennent ainsi ordinaires, développant une puissante impression permettant de nous décrocher du réel et de nous approcher de mondes inconnus.
Formulez donc vos plus profondes pensées et développez votre esprit aux lois improbables de l’imaginaire. Écrivez, dessinez et formez de nouveaux mondes avec comme seul outil ; votre imagination.
« 𝐿𝑒𝑠 𝑔𝑒𝑛𝑠 𝑣𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑖𝑔𝑛𝑜𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑙’𝑒́𝑡𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑙’𝑖𝑛𝘩𝑎𝑏𝑖𝑡𝑢𝑒𝑙. 𝑀𝑜𝑖-𝑚𝑒̂𝑚𝑒, 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑒́𝑡𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑖𝑛𝘩𝑎𝑏𝑖𝑡𝑢𝑒𝑙. »
-𝐓𝐢𝐦 𝐁𝐮𝐫𝐭𝐨𝐧

𝐄́𝐜𝐥𝐚𝐭𝐬 𝐨𝐧𝐢𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬.

Nos souvenirs forment un opaque voile couvrant le plus profond de notre inconscient ; ils sont un pan conséquent de notre personnalité et de notre histoire, ce sont eux qui ajustent nos rêves et notre quotidien. Ces morceaux sont comme un journal intime imaginaire incrusté directement au sein de notre psyché, ils sont parfois la source d’un vertige existentiel et nous ramènent le temps de quelques instants à notre passé, au cours d’un événement marquant ou non.
Ces débris de notre histoire emplissent chaque minute, chaque heure, chaque jour, notre tête, nous perdant ainsi dans des temps antérieurs, nous emportant dans un monde cotonneux, comme irréel.
Mais il arrive que ce mirifique journal intime soit erroné, une phase de notre histoire peut n’être qu’illusoire, altérant ainsi notre perception du passé, le vertige est ainsi plus fort quand on s’approche de l’abîme de l’imaginaire, on découvre que celui-ci est sibyllin et véhément.
Lors du début de la crise sanitaire et à la fin de son premier confinement, je me suis décidé à marcher seul dans la forêt demeurant non loin de mon foyer. Écouteurs aux oreilles, je profitais, caché sous les illustres arbres, de l’atmosphère de ce début d’été qui apportait chaleur et éblouissement après ces longs moments cloîtré dans ma chambre.
Sur le chemin, je croise un vieil homme, un septuagénaire dont je retiens encore son visage ainsi que son allure ; couvert de rides et aux vêtements chiffonnés.
D’humeur sociable, j’engage une discussion avec celui-ci, qui semblait généreusement affable ; vient alors un magnifique moment dont je me souviendrais pendant longtemps.
On discute ensemble de tout et de rien. Il me parle de sa vie, et moi de la mienne. C’est un ancien professeur et nous débattons conjointement de philosophie, un sujet qui l’intéresse fortement lui aussi.
Après un long moment, nous nous saluons tous deux, puis je reprends ma route.
Seulement, un an après, la désillusion frappe à ma porte : je n’ai jamais rencontré cet homme. Je ne saurai jamais réellement expliquer comment, mais un déclic a violemment lieu dans ma tête, me faisant admettre que cette rencontre n’a jamais existé et que cet homme n’avait été que le fruit de mon imaginaire.
De plus, jamais il me viendrait à l’idée de marcher seul dans les bois, ça n’est pas dans mon caractère et mes habitudes.
En cherchant sur Internet, et en questionnant des proches, je découvre que c’est un phénomène rare, mais restant malgré tout « normal ».
Ainsi donc, notre imagination possède le dangereux pouvoir de corrompre notre mémoire, d’atteindre cette dernière pour lui faire vivre folies et merveilles. Il y a une certaine poésie à dégager de ce principe terrifiant ; peu importe nos actions, nos pensées, nos perceptions, nos souvenirs, ce monde de songerie évanoui au sein de notre psyché débride notre réalité, confortant le fait que la distribution de rêves irréels dans cette dernière n’est que le témoignage d’un puissant rêve éveillé.
Il est certain que l’imagination peut être traître avec nous-mêmes, mais elle est aussi un don redoutable à qui sait comment astucieusement l’utiliser.
Et malgré cette cruelle expérience, je garde une bonne considération pour les souvenirs.
Ils sont ce qui nous permettent de nous remémorer de nos défunts, de nos moments de joie, comme de tristesse.
Ils nous construisent et établissent leur immortelle résidence dans notre subconscient, afin de jamais plus oublier notre histoire.
Et même si l’imagination joue parfois le rôle d’écorcheur avec ceux-ci, il n’en reste pas moins que l’onirisme apporte toujours de l’utopisme, rajoutant ainsi de la félicité dans notre vie.
“𝐿𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟𝑠 𝑠’𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑝𝑟𝑒̀𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑒̂𝑣𝑒𝑠.”
-𝐋𝐚𝐧𝐠𝐚𝐧𝐞𝐬𝐢

𝗜𝗻𝘀𝗶𝗴𝗻𝗲 𝗣𝗿𝗼𝘃𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹

Il existe de nombreux symboles dans notre monde.
Qu’ils soient religieux, politiques, philosophiques ou encore occultes, les symboles représentent tous une chose et un concept, que cela soit par leur ressemblance avec un sujet, ou bien encore par leur capacité à nous faire imaginer un phénomène.
Le crucifix et l’ichthus dans la religion chrétienne, le croissant accompagné de l’étoile dans l’islam, la colombe pour le symbole de la paix… les figures ont de tout temps existé dans les sociétés humaines, et possèdent en eux leur lot de mystères. Ils permettent aux hommes de trouver en leur sens, une raison de se regrouper.
Parfois, ces symboles nous fascinent, autant par leur caractère mystique que par leur apparence, et cette fascination peut pendant longtemps nous marteler de questions et nous troubler.
Deux figures m’ont ainsi hypnotisé par leur étrange et symbolique aura ésotérique et légendaire.
La première m’est apparue il y a longtemps dans un livre d’histoire, et à sa découverte, une étrange sensation a parcouru mon corps, tel un syndrome de Stendhal. Cela était un œil suspendu au-dessus du roi Louis XIV, dans une œuvre sobrement nommée “L’œil de Dieu regarde la France”.
Ensorcelé par les formes et l’esthétisme de ce mystérieux organe, je commençai sans me rendre compte à développé une fascination peu dissimulable pour cette effigie, à observer chaque ligne de son anatomie, chacune de ses significations.
L’œil divin, l’œil de la surveillance, l’œil cryptique, il serait bien trop difficile d’expliquer à quel point cette représentation importe beaucoup pour moi, car elle représente un effarant caractère nébuleux quasi-monstrueux à mes yeux.
La seconde figure à m’avoir fait tourner la tête, fut les représentations organiques.
À cela, je peux remercier Howard Phillips Lovecraft, un auteur d’horreur qui entama ma chute dans les lugubres méandres des sordides compositions corporelles.
Déjà intéressé par l’organe oculaire, cette glissade vers ce sinistre symbole me mènera à contempler les œuvres de Hans Ruedi Giger décrivant à travers son art et avec perfection, cette étrange fascination. Les amas de chairs sont criants de mystères, et même s’ils peuvent paraître nauséabonds, ils expriment une forme de philosophie impressionnante. La prison de chair dans laquelle nous vivons est un schéma incroyablement bien construit que nous améliorons à l’aide de la technique.
Tout comme l’œil, il serait compliqué d’expliquer cette fascination, car les symboles peuvent nous conduire vers une forme de pensée étonnante, ils nous permettent de nous réunir, de nous faire réfléchir sur une question ou même encore, de nous faire remonter un souvenir. Bien sûr, nous avons tous un symbole qui nous est précieux, que cela soit un pendentif possédant une croix ou un tatouage, chaque personne est différente grâce à son caractère et ses opinions, et ces deux figures que j’ai citées ne sont que des exemples, car au-delà de celles-ci se trouvent bien plus de représentations toutes plus intrigantes.
Chaque symbole est un mystère et la curiosité humaine accompagnée de l’imagination permet d’y trouver un élément de réponse.
“𝘓’𝘢𝘳𝘵 𝘦𝘴𝘵 𝘢̀ 𝘭’𝘪𝘮𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘳𝘦́𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘴𝘺𝘮𝘣𝘰𝘭𝘦, 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦𝘴𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘴𝘺𝘮𝘣𝘰𝘭𝘦 𝘥𝘶 𝘤𝘰𝘴𝘮𝘰𝘴.” -𝗣𝗮𝘂𝗹 𝗞𝗹𝗲𝗲